L'embarquement des émigrés au port de Pasajes

Les archives du Consulat de Saint-Sébastien révèlent plusieurs problèmes survenus lors de l'embarquement des émigrés basques et béarnais au port de Passajes.

La plupart des archives concernent la surveillance du nombre de passagers et de la nourriture à bord des voiliers.

Le 16 octobre 1821, une restriction de circulation pour les navires fut imposée en raison d'une épidémie de fièvre jaune en Espagne.

Le 5 janvier 1881, le Consulat échangea des courriers concernant la goélette « Cornelie », échouée dans le Golfe de Gascogne.

En octobre 1841, le « Cephalide », autorisé à embarquer 275 personnes à Bordeaux pour Montevideo, en transporta finalement 345, dont 25 embarqués à Passajes, soit un surnombre de 70 passagers.

Le 13 décembre 1841, un procès-verbal mentionne les bateaux « Celestin », « Jeune Lise » et « Cephalide », pour s'assurer du respect des instructions concernant le nombre de passagers et l'avitaillement. Ces navires, bloqués par un temps exécrable, restèrent à quai pendant plus de six semaines, laissant environ 800 personnes errer dans la ville sans ressources suffisantes.

En 1855, un décret fut promulgué pour réguler le nombre de passagers et assurer leur bien-être. Cependant, des négociants et agents d'émigration contournaient cette mesure en embarquant plus de passagers à Passajes.

Le 8 juillet 1855, M. Anglade, consul, demanda la nomination d'une commission pour vérifier la réglementation des emplacements des passagers et la qualité des vivres. Le 28 novembre 1857, les registres du consulat listèrent des agences autorisées à recruter et transporter les émigrants, mais l'application de ces décrets restait difficile.

Le 18 septembre 1857, le consul de France informa le vice-consul de Passajes que 65 individus des Basses-Pyrénées avaient franchi clandestinement la frontière pour s'embarquer sans papiers réguliers.

Ces extraits montrent les difficultés rencontrées par les migrants, notamment au début des grands départs vers les Amériques.